Lourdes 2025 : 800 pèlerins de la Mayenne rassemblés autour de Marie
Du dimanche 6 au vendredi 11 avril, plus de 800 pèlerins du diocèse de Laval se sont rendus à Lourdes, accompagnés de Monseigneur Matthieu Dupont. Une semaine de prière, de fraternité et d’espérance, vécue au cœur du sanctuaire marial, rassemblant malades, personnes âgées, jeunes collégiens et lycéens, familles et hospitaliers, sous les bannières du pèlerinage diocésain, de l’Hospitalité, des Jeunes et du Secours Catholique.
Un pèlerinage diocésain dans la prière et la fraternité
Dès leur arrivée dimanche, les pèlerins ont déposé à la grotte de Massabielle – là où la Vierge est apparue à sainte Bernadette – toutes les intentions de prières qu’ils portaient pour eux-mêmes ou pour d’autres qui ne pouvaient être présents
Lundi, Monseigneur Dupont a délivré son message de Lourdes, particulièrement destiné aux malades.
« À Lourdes, le Ciel s’est ouvert. Le Ciel est toujours ouvert. Nous vous portons dans nos prières, notamment ceux qui sont touchés par la maladie ou par l’âge. Je vous assure de toute ma prière. »
Ensuite, la messe d’ouverture solennelle a été célébrée à la basilique souterraine Saint-Pie X, précédée du geste de l’eau, symbole de purification et de foi.
Qu’est-ce que le geste de l’eau ?
« C’est l’invitation de Marie à Bernadette, le 25 février 1858 (9e apparition). Bernadette gratte et met au jour la source.
La source, que Bernadette découvrira est le symbole du message que Marie confie à Bernadette. Cette source symbolise la personne même du Christ. Il ne suffit pas de découvrir la source (le Christ), il faut encore boire à la source et s’y laver. Cela veut dire se nourrir de la Parole de Dieu et se laisser transformer par sa présence sacramentelle dans la Réconciliation et l’Eucharistie.
Bernadette creuse le sol, elle creuse cette terre qui a ramassé tout ce qui est tombé dessus, y compris le lisier des porcs, puisque cette grotte s’appelait la grotte aux cochons. Avec ses mains, elle prend tout cela, pour creuser, pour chercher une source. Et quand l’eau jaillit, elle se mêle à cette terre pleine de fumier et sans doute habitée par toutes sortes de petites bêtes et pas mal de microbes. Ça fait de la boue. C’est cette boue que Bernadette porte à ses lèvres. Plus tard, elle dira laver que la dame lui a dit de se laver dans cette eau. C’est très curieux : se laver avec de la boue, et de la boue pas propre du tout.
Bernadette est invitée à découvrir la vocation des chrétiens, des disciples de Jésus. C’est la vocation de Jésus lui-même : rejoindre l’œuvre du Père là où elle est défigurée, là où elle est refusée, recréer des liens, renouer l’alliance brisée par le soupçon, la méfiance, le péché. Il ne s’agit pas de créer un autre monde, mais de retrouver les racines profondes de cette terre fondée dans l’amour du Père. Au fond de la boue du péché continue de couler la source, retrouvée par la grâce du pardon et de la miséricorde.
Ainsi il n’y aurait guère de sens de recueillir de l’eau de le Grotte si on oubliait le chemin suivi par Bernadette pour la voir de nouveau jaillir. Nous sommes invites à travers la boue de nos péchés, à implore la miséricorde et le pardon gratuits pour recevoir la Parole qui sauve et fait revivre. »
Père Andrés Cabes, ancien recteur du sanctuaire de Lourdes.
« J’ai vécu ce moment comme un renouvellement profond. Mettre mes mains dans l’eau de Lourdes m’a rappelé mon baptême. J’ai prié pour ma famille et pour tous ceux qui souffrent », partage une maman venue avec ses deux enfants.
Le soir, la procession mariale aux flambeaux a rassemblé les pèlerins sous les quatre bannières. Une mer de lumière a ainsi illuminé l’esplanade, dans un silence priant et une ferveur touchante.
Une semaine rythmée par la prière et la rencontre
Chaque jour, les pèlerins ont participé à la messe à la grotte, haut lieu spirituel du sanctuaire. Mardi, le chemin de croix aux Espélugues a permis à chacun de méditer sur la Passion du Christ, en communion avec les souffrances du monde.
« Ce chemin de croix a été un moment fort. Je portais dans mon cœur mes parents malades. Là-haut, j’ai senti une paix que je n’avais pas connue depuis longtemps », confie un jeune lycéen de Laval.
Mercredi, la messe internationale à la basilique Saint-Pie X a rassemblé des milliers de pèlerins venus du monde entier, dans la diversité des langues mais l’unité d’un même cœur tourné vers le Christ.
Une clôture lumineuse et pleine d’espérance
Jeudi, la messe diocésaine à l’église Sainte-Bernadette a été un moment d’unité pour tous les Mayennais présents. Dans l’après-midi, des cierges ont été déposés à la chapelle des Lumières, symbole de toutes les prières portées durant le pèlerinage. La célébration de clôture a permis à chacun de rendre grâce pour les grâces reçues et de repartir avec une lumière intérieure.
« Lourdes, c’est une pause dans nos vies, un lieu où le ciel rejoint la terre. Je repars le cœur apaisé, prêt à témoigner », conclut Anne-Marie, hospitalière depuis 15 ans.
Ce pèlerinage 2025, comme chaque année, a été vécu comme une expérience de foi vivante, de fraternité intergénérationnelle et de service humble. Il incarne ce lien profond entre les Mayennais et la Vierge Marie, mère des malades et des pauvres.
Rendez-vous est déjà pris pour 2026, avec le même élan d’espérance !