Semaine de prière pour l’unité des Chrétiens
Le thème de la Semaine de prière pour l’unité des Chrétiens, du 18 au 25 janvier 2025, « Crois-tu cela ? » , s’inspire du dialogue entre Jésus et Marthe lors de la visite de Jésus chez Marthe et Marie à Béthanie, après la mort de leur frère Lazare, tel qu’il est raconté par l’évangéliste Jean.
Texte de l’évangile de Jean 11, 17-27
17 À son arrivée, Jésus trouva Lazare au tombeau depuis quatre jours déjà.
18 Comme Béthanie était tout près de Jérusalem – à une distance de quinze stades (c’est-à-dire une demi-heure de marche environ) –,
19 beaucoup de Juifs étaient venus réconforter Marthe et Marie au sujet de leur frère.
20 Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison.
21 Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort.
22 Mais maintenant encore, je le sais, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. »
23 Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. »
24 Marthe reprit : « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. »
25 Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ;
26 quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »
27 Elle répondit : « Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. »
Traduction AELF
Deux moments forts dans le diocèse
- Le diocèse de Laval s’associe à l’Église protestante unie de Laval et de la Mayenne pour proposer une veillée de prière inspirée des veillées de prière de Taizé le jeudi 23 janvier prochain à 20h30 dans la chapelle de la maison diocésaine.
Cette veillée est l’occasion de nous réunir tous ensemble autour de Jésus et de notre Père du Ciel.
Chants, méditations et temps de silence sont au programme.
Pour conclure cette rencontre, une boisson chaude et des gâteaux vous seront proposés pour agrémenter un temps d’échange.
- Cette année, les chrétiens catholiques, orthodoxes et protestants célébreront Pâques le même jour. En Mayenne, une célébration œcuménique se déroulera le dimanche de Pâques 20 avril 2025, à 8h en la chapelle de Pritz, à Laval.
Introduction au thème de l’année
Cette année marque le 1 700ème anniversaire du premier concile œcuménique chrétien, qui se tint à Nicée, près de Constantinople, en 325 après Jésus Christ. Cette commémoration nous offre une occasion unique de réfléchir à la foi commune des chrétiens et de la célébrer, telle qu’elle est exprimée dans le Credo formulé lors de ce concile ; une foi qui, encore aujourd’hui, reste vivante et porte des fruits. La Semaine de prière pour l’unité des chrétiens 2025 est une invitation à puiser dans cet héritage commun et à pénétrer plus profondément dans la foi qui unit tous les chrétiens.
Matériel pour chaque jour de la Semaine de prière
Les textes proposés pour la prière personnelle ou communautaire de chacun des huit jours comprennent deux lectures bibliques et un psaume. Les textes bibliques de chaque jour soulignent tour à tour des affirmations clés du Credo de Nicée.
- Premier jour : La paternité et la sollicitude de Dieu, maître de l’univers
- Deuxième jour : La création comme œuvre de Dieu
- Troisième jour : L’incarnation du Fils
- Quatrième jour : Le mystère pascal : la passion, la mort et la résurrection de Jésus
- Cinquième jour : L’Esprit Saint qui donne la vie et la joie
- Sixième jour : L’Église : communauté de croyants
- Septième jour : Le baptême dans la mort et la résurrection du Seigneur
- Huitième jour : L’attente du Royaume et de la vie à venir
Source : unitedeschretiens.fr
Le Concile de Nicée
Convoqué par l’Empereur Constantin, le Concile de Nicée réunit, selon la tradition, 318 pères, pour la plupart venus d’Orient. L’Église, à peine sortie de la clandestinité et de la persécution, commençait à découvrir combien il pouvait être difficile de partager la même foi dans les différents contextes culturels et politiques de l’époque. Trouver un accord sur le texte du Credo signifiait définir les fondements communs essentiels sur lesquels édifier des communautés locales se reconnaissant comme des Églises sœurs, chacune respectant la diversité de l’autre. Au cours des décennies précédentes étaient apparus entre les chrétiens des désaccords qui parfois avaient dégénéré en de graves conflits. Ces différends portaient sur des questions aussi diverses que : la nature du Christ relatif au Père ; la question d’une date unique pour célébrer Pâques et son rapport avec la Pâque juive ; l’opposition à des opinions théologiques considérées comme hérétiques ; et comment réintégrer les croyants ayant abandonné la foi au cours des persécutions des années précédentes. Le texte approuvé du Credo utilisait la première personne du pluriel, « Nous croyons… ». Cette forme mettait l’accent sur l’expression d’une appartenance commune. Le Credo était divisé en trois parties consacrées aux trois personnes de la Trinité, suivies d’une conclusion condamnant les affirmations considérées comme hérétiques. Le texte de ce Credo fut révisé et enrichi lors du Concile de Constantinople en 381 après J. C., où les condamnations furent supprimées. C’est la forme de la profession de foi que les Églises chrétiennes reconnaissent aujourd’hui comme Credo de Nicée-Constantinople, souvent simplement appelé Credo de Nicée.
De 325 à 2025
Bien que le Concile de Nicée ait décrété comment calculer la date de Pâques, d’ultérieures divergences d’interprétation ont conduit à ce que la fête soit fréquemment célébrée à des dates différentes en Orient et en Occident. Bien que nous attendions encore le jour où nous aurons à nouveau une célébration commune de Pâques chaque année, en l’année anniversaire de 2025, par une heureuse coïncidence, cette grande fête sera célébrée à la même date par les Églises d’Orient et d’Occident.
Au cours des dix-sept siècles qui se sont écoulés, la signification des événements salvateurs que tous les chrétiens célébreront le dimanche de Pâques, le 20 avril 2025, n’a pas changé. La Semaine de prière pour l’unité des chrétiens est l’occasion pour les chrétiens d’explorer à nouveau cet héritage vivant et de se le réapproprier en rapport avec les cultures contemporaines, qui sont encore plus diverses aujourd’hui que celles du monde chrétien à l’époque du Concile de Nicée. Vivre ensemble la foi apostolique aujourd’hui n’implique pas de rouvrir les controverses théologiques de l’époque, qui se sont poursuivies au cours des siècles, mais plutôt de relire, dans la prière, les fondements scripturaires et les expériences ecclésiales qui ont conduit à ce Concile et à ses décisions.
Source : unitedeschretiens.fr