Réconciliation

D’abord, il convient d’avoir fait son examen de conscience, c’est à dire de se mettre en vérité face à Dieu et de lui demander de nous montrer ce qui fait obstacle à l’amour en nous.

Ensuite on rencontre le prêtre, et voici un schéma pratique de confession :

Bénissez-moi, mon père, parce que j’ai péché.
Il y a (tant de temps) que je ne me suis pas confessé.
Depuis, voici les péché que j’ai commis
Envers Dieu…
Envers mon prochain…
Envers moi-même…
J’en demande pardon à Dieu, et à vous mon père pénitence et absolution.
Le prêtre ensuite
Peut éventuellement poser l’une ou l’autre question qui lui semblerait utile,
Prononce la formule d’absolution,
Propose une pénitence, qui sera le plus souvent une prière ou une méditation d’un passage de l’Évangile,
Invite à repartir dans la paix.

Voilà ce qu’a répondu le pape Benoît XVI a répondu au cours de sa rencontre avec les enfants ayant fait cette année leur première communion, place Saint-Pierre, le samedi 15 octobre 2005 :

“Il est utile de se confesser avec une certaine régularité. Il est vrai que nos péchés sont généralement toujours les mêmes, mais nous nettoyons bien nos maisons, nos chambres, au moins chaque semaine, même si la saleté est toujours la même. Pour vivre dans la propreté, pour recommencer ; autrement, la saleté ne se voit peut-être pas, mais elle s’accumule. Un processus semblable est également vrai pour l’âme, pour moi-même, si je ne me confesse jamais, l’âme est négligée et, à la fin, je suis toujours content de moi et je ne comprends plus que je dois aussi faire des efforts pour devenir meilleur, que je dois aller de l’avant. Et ce nettoyage de l’âme, que Jésus nous donne dans le Sacrement de la Confession, nous aide à avoir une conscience plus nette, plus ouverte et, aussi, à mûrir spirituellement en tant que personne humaine. Il y a donc deux choses : se confesser n’est nécessaire qu’en cas d’un péché grave, mais il est très utile de se confesser régulièrement pour cultiver la propreté, la beauté de l’âme et mûrir peu à peu dans la vie”.

Que faire lorsqu’on a rien à dire ?

Selon un moine de l’Abbaye de Saint-Wandrille : “Si, néanmoins, je ne vois pas de péché à accuser, c’est souvent le signe que mon amour s’est refroidi et que ma relation avec Dieu s’est distendue, car celui qui aime vraiment reconnaît et regrette toutes les contrariétés qu’il a imposées à celui qu’il aime. Plus j’aimerai, et plus les moindres blessures infligées à l’amour me sembleront grandes et graves. Si donc je ne vois en moi aucun péché à accuser, peut-être est-il urgent pour moi de reprendre sérieusement la lecture de la Parole de Dieu, de contempler le Christ en croix, de faire un bon examen de conscience et… d’aller me confesser !”

Comme pour tous les sacrements – hormis le baptême, « porte des sacrements » ! –, la première condition pour recourir au sacrement de réconciliation est d’être baptisé et membre de l’Église Catholique.

Reconnaître le péché ne suffit pas, il faut encore le regretter, et prendre la résolution (et les moyens) de le réparer si possible et, avec l’aide de Dieu,et surtout de ne plus pécher.

Il n’est donc pas possible de recevoir le pardon (et ce serait un mensonge de le demander) si je ne choisis pas de m’amender, de me convertir et de fuir les occasions proches de péché. Cela ne signifie pas que je ne retomberais pas, cela signifie que j’ai la volonté ferme de ne pas retomber et que je suis prêt à en prendre tous les moyens qui sont à ma disposition. Cela signifie que je choisis en vérité de m’engager dans une relation d’amour renouvelée avec Dieu en quittant ce qui, dans ma vie, s’oppose à cette relation.

C’est pourquoi certaines situations ne permettent pas, hélas, de se présenter aux sacrements.

Zachée incarne la transformation d’un cœur qui ne se croyait pas aimable, en un cœur débordant d’un trop plein d’amour ! Zachée a entendu les paroles de Jésus, que nous appelons Parole de Dieu. Zachée a rencontré « Jésus qui demeure », ce qui est pour nous aujourd’hui la définition d’un sacrement. Zachée fut peut être le premier « confessé » par Jésus.

Pour se préparer à recevoir le sacrement de pénitence, on commence habituellement en faisant son examen de conscience, mais il y a quelque chose à faire avant. La réforme liturgique de Vatican II insiste sur ce point : Il importe d’abord de se mettre devant la Parole de Dieu en lisant un passage de la Bible. L’écoute de cette Parole, en nous révélant l’amour de Dieu et sa miséricorde, nous dévoile en même temps notre propre péché. Malheureusement, on le fait trop peu souvent en dehors des célébrations communautaires.

Il y a des manières très diverses de faire son examen de conscience. On peut partir du texte des Béatitudes ou d’un texte de l’Évangile qui nous a touché. Dans les célébrations pénitentielles, il est proposé parfois un examen de conscience centré sur un aspect de la vie, les relations avec les autres et avec Dieu.

Dans une optique traditionnelle, on peut chercher ses péchés et faire son examen de conscience à partir des commandements de Dieu et de l’Église ou de la liste des péchés capitaux. On peut aussi identifier les péchés que l’on a fait par pensée, par parole, par action et par omission. Certains voudraient qu’on leur donne une liste des péchés, mais ce n’est pas possible.