Le propre de notre diocèse célèbre Sainte Jeanne Jugan

Le 30 août, le calendrier particulier de notre diocèse fait mémoire de Sainte Jeanne Jugan, également connue sous le nom de Sœur Marie de la Croix. Figure emblématique de la charité chrétienne et de la dévotion aux plus démunis, elle est la fondatrice des Petites Sœurs des Pauvres. Son œuvre et son héritage continuent d’inspirer des générations de fidèles à travers le monde.

Jeunesse et Vocation

Jeanne Jugan est née le 25 octobre 1792 à Cancale, en Bretagne, dans une famille modeste de pêcheurs. Son père est morte lorsqu’elle était toute jeune, Jeanne grandit dans des conditions de pauvreté, ce qui forge en elle une profonde sensibilité envers les souffrances des autres. Dès son adolescence, Jeanne ressent un appel à servir Dieu et les pauvres.

Début de la Mission

À 25 ans, Jeanne rejoint la Congrégation des Filles du Saint-Esprit, où elle travaille comme aide-soignante à l’hôpital de Saint-Servan. Elle se distingue par son dévouement et sa douceur auprès des malades. Cependant, après six ans, elle retourne dans la société laïque, continuant son service aux pauvres tout en travaillant comme domestique.

Fondation des Petites Sœurs des Pauvres

En 1839, Jeanne Jugan recueille une vieille femme aveugle et paralysée, Anne Chauvin, qui vivait seule dans la rue. Cet acte de charité marque le début de sa mission de vie. Bientôt, d’autres femmes se joignent à elle pour aider les personnes âgées dans le besoin, formant ainsi le noyau des Petites Sœurs des Pauvres.

Jeanne et ses compagnes mendient pour subvenir aux besoins de leurs protégés, montrant une foi inébranlable en la Providence divine. En 1842, la petite communauté s’installe dans une maison plus grande pour accueillir davantage de personnes âgées. Leurs efforts attirent l’attention et le soutien de la communauté locale, permettant à l’œuvre de se développer rapidement.

Reconnaissance et Expansion

La congrégation des Petites Sœurs des Pauvres reçoit une reconnaissance officielle en 1852, sous la direction du Père Le Pailleur, qui devient le premier supérieur général. Malgré les difficultés initiales, la communauté connaît une croissance rapide. Les Petites Sœurs des Pauvres ouvrent des maisons à travers la France et bientôt à l’étranger, consacrant leurs vies à offrir dignité et amour aux personnes âgées pauvres.

Dernières Années et Béatification

Malgré son rôle central dans la fondation de la congrégation, Jeanne Jugan est écartée de la direction par le Père Le Pailleur, vivant ses dernières années dans l’ombre. Elle accepte cette humilité avec une grande sérénité et continue de servir les autres en silence jusqu’à sa mort le 29 août 1879.

Son œuvre et sa sainteté sont progressivement reconnues, et en 1982, elle est béatifiée par le pape Jean-Paul II. Le 11 octobre 2009, Jeanne Jugan est canonisée par le pape Benoît XVI, et sa fête est célébrée le 30 août.

Héritage et Influence

Aujourd’hui, les Petites Sœurs des Pauvres continuent de vivre selon l’esprit de leur fondatrice, en servant les personnes âgées pauvres dans plus de 30 pays à travers le monde. L’héritage de Jeanne Jugan perdure à travers les œuvres de charité et l’amour des sœurs pour les plus vulnérables.

L’héritage de Saint Jeanne Jugan en Mayenne

Les Petites Soeurs des Pauvres ont été présentes à Laval, à la Coconnière, du 24 juin 1851 au 1er janvier 1971. Après s’être appelée « la Maison Jeanne Jugan », ce lieu s’appelle aujourd’hui « Le Verger de Jeanne ».

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