2 février : Pourquoi est-ce la fête de la Vie Consacrée ?
Le 2 février, trois événements s’entrelacent et offrent une occasion de méditer sur la lumière, la consécration et l’appel à suivre le Christ : la Chandeleur, la Présentation de Jésus au Temple et la Journée de la Vie Consacrée.
La tradition populaire continue de fêter la Chandeleur : mais savons-nous où elle prend sa source ?
La Chandeleur, provient du latin candela qui signifie « chandelle ». C’est une fête marquée par la lumière. Traditionnellement, lors de la messe, elle est marquée par la bénédiction des bougies, symbolisant le Christ, Lumière du monde, qui éclaire les ténèbres. Cette célébration fait écho au passage de l’Évangile de Luc (Lc 2, 22-40), où Marie et Joseph, après la naissance de Jésus, se rendent au Temple de Jérusalem pour accomplir la loi de Moïse, selon laquelle tout premier-né mâle devait être consacré à Dieu. Le Christ, enfant fragile, est présenté comme la lumière promise, la lumière des nations.
Cette fête de la Chandeleur, par ses bougies allumées nous rappelle cette lumière divine qui illumine nos vies. Chaque année, les bougies bénies lors de cette célébration sont conservées dans les foyers, comme un symbole de la présence de Dieu qui éclaire notre quotidien et chasse l’obscurité. De même, les fameuses crêpes sont à l’honneur par leur couleur et leur forme qui rappellent celles du soleil.
Présentation de Jésus au Temple : rencontre de la Promesse et de l’Espérance
La Présentation de Jésus au Temple est un moment clé dans la vie de l’enfant Jésus. Après quarante jours, Marie et Joseph viennent offrir leur enfant à Dieu. C’est alors que Syméon, un vieil homme « juste et religieux », reconnaît en cet enfant l’accomplissement des promesses de Dieu. « Mes yeux ont vu le salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples : lumière pour éclairer les nations » (Lc 2, 30-32). Ces paroles, qui préfigurent la mission universelle de Jésus, soulignent la venue de la rédemption pour toute l’humanité.
La vie consacrée : un appel à être la lumière du Christ dans le monde
Initié par le pape Jean-Paul II en 1997, le 2 février est également la Journée de la Vie Consacrée, une occasion pour l’Église de rendre grâce pour ceux et celles qui ont choisi de consacrer leur vie entièrement à Dieu, à travers les vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance. Ces hommes et ces femmes, qu’ils soient moines, religieuses, prêtres ou laïcs consacrés, témoignent de la présence de Dieu dans le monde par leur dévouement total à la prière et au service des autres.
La vie consacrée est une réponse joyeuse à l’appel de Dieu, un appel à se détacher des biens matériels pour vivre pleinement dans la lumière du Christ. Comme Jésus, présenté au Temple, ces consacrés sont invités à devenir eux-mêmes une lumière dans le monde, non par leur force ou leurs mérites personnels, mais par la grâce de Dieu qui agit en eux. Leur vie est un signe visible de l’espérance chrétienne, de la lumière qui éclaire le chemin des croyants.
Le Jubilé de la vie consacrée se déroulera les 8 et 9 octobre 2025, à Rome.
En savoir plus ICI.
Témoignages de vie consacrée en Mayenne
Notre diocèse regorge de communautés religieuses, Deo Gratias ! Deux consacrées mayennaises ont bien voulu nous livrer leur témoignage. L’une est Françoise Chauvin, vierge consacrée de Laval et l’autre est Sœur Marie-José, sœur Marianite de Sainte-Croix, de la commune d’Andouillé.
Merci à la paroisse de Saint-Matthieu-sur-Mayenne pour le témoignage qu’elle a recueilli de Sœur Marie-José, à lire ICI.
Qu’est-ce qu’une vierge consacrée ?
Une vierge consacrée est une célibataire laïque vivant au milieu du monde. Françoise Chauvin, technicienne d’intervention sociale et familiale à la retraite, raconte que cette notion a été un élément important de son discernement lors du choix de consacrer sa vie au Christ.
Après avoir fréquenté quelques communautés religieuses, elle est revenue auprès de Monseigneur Billé, à qui elle avait formulé sa demande, afin de savoir s’il existait un autre état de vie où l’on pouvait rester au cœur du monde. Une première équipe d’accompagnement au discernement s’est alors formée, composée d’hommes et de femmes de tous les états de vie, qui est maintenant le Service des Vocations. C’est d’ailleurs ce dernier que toute jeune fille, ou jeune homme en recherche peut contacter. Monseigneur Maillard a consacré Françoise il y a bientôt 30 ans.
La vie de vierge consacrée se caractérise par le célibat, la chasteté, la vie de prière et la solitude. Chacune pourvoit elle-même à ses besoins matériels et est rattachée à un diocèse qui l’envoie en mission. Toutes se retrouvent régulièrement pour leurs anniversaires de consécration ou pour le 2 février où chacune présente sa vie consacrée au Christ. Le dernier rassemblement des vierges consacrées francophones a eu lieu en 2023 à Pontmain, où elles étaient 110.
Un appel à la lumière et à l’engagement pour chacun d’entre nous
Ainsi, le 2 février nous invite à une double méditation. D’une part, cette date nous rappelle que Jésus est la lumière du monde, une lumière qui ne se cache pas mais qui éclaire toutes les ténèbres de notre existence. D’autre part, elle nous invite à réfléchir à notre propre consécration. Chaque chrétien, par son baptême, est appelé à porter cette lumière dans le monde. En ce jour, que nous soyons consacrés dans la vie religieuse ou laïcs engagés, nous sommes invités à renouveler notre foi et à vivre pleinement cette vocation de lumière, qui nous fait participer à l’œuvre de Dieu.
Que ce 2 février soit l’occasion pour nous de rendre grâce pour ceux qui se consacrent entièrement à Dieu, mais aussi de raviver en nous l’appel à vivre notre foi avec un cœur lumineux, prêt à offrir au monde le Christ, Lumière du monde.
Lire et méditer le texte du dimanche 2 février
TEXTE DE LUC 2, 23-40
Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur,
23 selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur.
24 Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.
25 Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C’était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui.
26 Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur.
27 Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple. Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait,
28 Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant :
29 « Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole.
30 Car mes yeux ont vu le salut
31 que tu préparais à la face des peuples :
32 lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. »
33 Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qui était dit de lui.
34 Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction
35 – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. »
36 Il y avait aussi une femme prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Elle était très avancée en âge ; après sept ans de mariage,
37 demeurée veuve, elle était arrivée à l’âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière.
38 Survenant à cette heure même, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
39 Lorsqu’ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
40 L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.
Source AELF.