À Château-Gontier, l’héritage vivant de la Bienheureuse Marguerite d’Alençon
Chaque 3 novembre, notre diocèse de Laval fête la Bienheureuse Marguerite d’Alençon, veuve et religieuse franciscaine. À travers cette célébration, nous honorons non seulement une femme de prière, mais aussi une grande bâtisseuse de charité qui a profondément marqué notre territoire mayennais, notamment par la fondation de l’hôpital de Château-Gontier.
Une vie donnée à Dieu et aux pauvres
Fille de Ferri de Vaudémont et de Yolande d’Anjou, Marguerite de Lorraine grandit à la cour d’Aix-en-Provence avant d’épouser René, duc d’Alençon. Veuve à 25 ans, elle choisit de consacrer sa vie à Dieu selon l’esprit de saint François d’Assise. Animée d’un profond amour pour les pauvres, elle fonde plusieurs communautés religieuses :
En 1468, le couvent des Observants à La Flèche,
En 1492, elle y fait venir des religieuses hospitalières,
En 1498, elle fonde un monastère de Clarisses à Alençon.
Pour Marguerite, la prière et le service des malades ne faisaient qu’un. Ce lien entre contemplation et compassion prend toute sa dimension dans son œuvre à Château-Gontier, où elle se rend en 1507.
Marguerite à Château-Gontier : un souffle nouveau pour l’Hôtel-Dieu
Touchée par la pauvreté et les besoins des malades, Marguerite constate que l’hôpital de la ville est mal gouverné et manque d’organisation. Déterminée à y remédier, elle obtient des habitants le droit d’en confier la direction à des religieuses. Les chroniques rapportent :
« L’an 1507, cette vertueuse Dame vient en sa ville de Chasteaugontier et voyant que l’Hôpital de ce lieu n’était pas gouverné selon la grandeur de sa piété […], elle fit venir des Religieuses du monastère de Mortaigne, auxquelles elle consigna l’administration perpétuelle dudit hôpital. Elle fit bâtir pour leur demeure proche de l’hôpital, un monastère avec une église. »
Ainsi naquit une communauté hospitalière, dont la mission d’accueil et de soin porta le sceau de la foi. Par son initiative, Marguerite fit de l’hôpital un lieu de charité vivante, où le Christ était reconnu dans chaque malade.
Un héritage spirituel toujours vivant
Marguerite d’Alençon meurt à Mortagne-au-Perche le 2 novembre 1521, après une vie toute offerte au Seigneur et aux plus démunis. Son culte fut confirmé le 20 mars 1921. Cinq siècles plus tard, son exemple demeure une source d’inspiration pour notre diocèse, notamment pour tous ceux qui œuvrent dans le domaine de la santé, du soin ou de l’accompagnement des personnes fragiles.
Invitation à la prière
Le 3 novembre, jour de sa fête, prions la Bienheureuse Marguerite d’Alençon, modèle de foi, de douceur et de service. Qu’à son intercession, nos cœurs s’ouvrent à la compassion et à la miséricorde.
Prière à la Bienheureuse Marguerite d’Alençon
Bienheureuse Marguerite,
Toi qui as su voir le visage du Christ dans les malades,
Apprends-nous à servir avec douceur et espérance.
Intercède pour nos familles, nos soignants et nos hôpitaux.
Que ton exemple de foi et de charité éclaire notre diocèse.
Amen.