Retour sur la journée du pélé des vocations

Retour sur la journée du pélé des vocations

Rencontre avec le père David Dugué, responsable du service des Vocations.

 

Firmin LAMY : Vous revenez tout juste du pèlerinage à Pontchâteau qui a rassemblé 70 personnes du diocèse…

David DUGUÉ : Un petit peu plus pour le diocèse de Laval. Nous étions 3500 pèlerins des 9 diocèses de la Province. Parmi ce nombre, l’archevêque, des évêques, un peu plus de 150 prêtres, plus les diacres en vue du sacerdoce et quelques diacres permanents.  

 

FL : Pontchâteau, pourquoi cet endroit ? Quelle est la spiritualité montfortaine de saint Louis-Marie Grignion de Montfort ?

 

DD : Saint Louis-Marie Grignion de Montfort a commencé à construire un calvaire lors d’une mission et puis ce calvaire a été détruit a la révolution et re-érigée par un prêtre du coin qui a ajouté au calvaire tout le chemin de croix, la construction du temple de Jérusalem, la Maison de l’Annonciation, la maison de Marie. Finalement dans cet espace réduit entre la porte de la Bretagne puisque on a quasiment à la frontière entre la Loire-Atlantique, on a une petite Terre-Sainte à l’échelle réduite. Vous n’avez pas besoin de prendre l’avion pour aller jusqu’à Jérusalem, il faut faire deux heures de bus et vous y êtes.

 

FL : Comment s’est déroulée cette journée ?

DD : Donc cette journée a été voulue par Monseigneur d’Ornellas, notre archevêque qui a confié au service des vocations des neuf diocèses de la Province (la Bretagne et les Pays de la Loire) d’organiser cette journée de pèlerinage. Le matin nous marchions en méditant les mystères joyeux du Rosaire en demandant au Seigneur les vocations dont l’Eglise a besoin : vocation au mariage, à la vie consacrée, vocation au sacerdoce. Nous avons fini notre pèlerinage au pied du Calvaire en renouvelant les promesses de notre baptême, il y avait des diacres qui nous attendaient. Et l’après-midi il y avait des ateliers en fonction des âges et puis une table dont le thème était « comment mon appel personnel dans ma vocation personnelle a réveillé mon appel à la sainteté, ma vocation baptismale ? »  

 

FL : Le pèlerinage des vocations aborde bien toutes les vocations de l’Eglise et pas seulement sacerdotales ?

 

DD : Oui comme j’expliquai aux Scouts Routiers l’après-midi, on est tous fait pour le mariage, vous comme moi Firmin. Dieu nous a créés pour nous marier, « il n’est pas bon que l’homme soit seul » dit le livre de la Genèse et donc la vocation naturelle de l’homme c’est de se marier, d’avoir des enfants. « Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la Terre » écrit l’auteur de la Genèse. Dans cette vocation naturelle naissent des vocations surnaturelles et le mariage peut devenir une vocation surnaturelle pour ceux qui sont mariés, ils sont appelés à devenir un signe de l’amour privilégié que Dieu a pour chacune de ces créatures et une vocation surnaturelle. Tout comme dans le sacerdoce, le prêtre est appelé a donné le bon Dieu aux hommes et femmes de ce temps. Dans le célibat consacré on est appelé à être un signe de l’amour universel de Dieu et de dire que Dieu doit être le premier servi par le don total de notre vie.  On a prié pour toutes les vocations dans l’Eglise et on n’a pas seulement dit à Dieu : « Seigneur, donnez-nous des prêtres ! » on a aussi demandé des vocations de chrétiens. 

 

FL : Le pèlerinage s’est terminé par une messe ?

DD : Une grand-messe même !  Parmi les moments dans la vie de Jésus qui sont un peu importants, il y a ce qu’on appelle le jugement de Pilate au prétoire. Et donc il y a un immense escalier saint. Les plus anciens se souviendront peut-être de voir monter à genoux, puisqu’on le monte à genoux en demandant la conversion et le pardon de nos péchés. Au pied de la Scala Santa, il y avait un podium où notre archevêque a présidé la messe pour clore notre pèlerinage.

 

FL : Cette journée a été préparée par les différents services des vocations.  Est-ce que vous pourriez me rappeler un peu ses missions ?

 

DD : Le service des vocations dans le diocèse c’est 3 couples de bénévoles, une religieuse et un frère de la Cotellerie, plus moi-même. La mission du service des vocations est triple :

·        la première mission, c’est de sensibiliser les communautés chrétiennes à la prière pour les vocations. Jésus dit dans l’évangile « Prier le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson ». Comme l’a dit Monseigneur Maillard au jour de mon admission, « la moisson a toujours été abondante et les ouvriers toujours trop peu nombreux ». Même si aujourd’hui on a le sentiment qu’ils ont encore moins nombreux, ce n’est pas moins vrai aujourd’hui qu’hier, le besoin de prier pour les vocations est nécessaire. C’est dans ce sens-là que depuis le début de l’avant 2022 dans 10 paroisses du diocèse circule des statues de Pontmain pour prier pour les vocations dans notre diocèse. On aime bien l’Église universelle mais c’est important aussi que on pense à la maison donc c’est l’une des initiatives du service des vocations.

·        La deuxième mission du service diocésain des vocations, c’est d’accompagner les jeunes gens dans le diocèse qui se pose la question d’une vocation particulière : vie religieuse ou mariage. On a des weekends des temps de formation.

 

·        Et puis la troisième mission justement c’est la formation que l’on vit avec les autres services diocésains des vocations : formation à l’accompagnement spirituel, au discernement vocationnel. Dans cette articulation avec les autres services diocésains des vocations ou avec le service national des vocations, nous avons aussi des défis qui nous sont lancés par nos évêques. L’année dernière nous étions à Saint-Laurent et cette année, c’était à Pontchâteau. 

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