“Prendre soin, c’est ma façon de vivre !”
Portrait de Sylvie DAVID, nouvelle responsable des aumôneries hospitalières.
Parisienne d’origine, cette femme au parcours très riche dans le soin à la personne, passionnée par le domaine de la santé, a travaillé en tant qu’infirmière en EHPAD avant d’occuper un poste de cadre de santé à Mayenne. Au cours de notre interview, elle nous livre son histoire marquée par l’humanitaire, le burn-out, la foi, et sa nomination en tant que responsable de l’aumônerie hospitalière.
Firmin LAMY : Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel ?
Sylvie DAVID : Certainement. J’ai eu la chance de vivre une carrière très variée, allant de missions humanitaires à des rôles dans des hôpitaux publics et privés. J’ai constaté que les équipes de soignants étaient souvent en difficulté et que les services étaient en souffrance. C’est ce constat qui m’a poussée à devenir cadre de santé, car je voulais aider mes collègues dans l’exercice de leur métier. Les soignants sont des personnes passionnées, mais ils sont souvent limités dans leur capacité à exercer avec joie leur métier.
FL : Vous avez mentionné avoir fait de l’humanitaire. Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet ?
SD : Bien sûr. J’ai eu l’opportunité de travailler en tant que bénévole humanitaire pendant deux ans avec Fidesco, de 1989 à 1991, au Rwanda.
J’ai contribué à apporter de l’aide dans un dispensaire en brousse.
C’était une expérience profondément enrichissante !
FL : Vous avez également vécu un burn-out. Pouvez-vous nous expliquer comment vous avez surmonté cette période difficile ?
SD : Oui, en 2020, notre établissement de santé s’est retrouvé sans direction, sans adjoint de direction, et avec une pénurie de soignants. Les journées étaient extrêmement longues, ce qui a fini par me conduire au burn-out. Pour m’en remettre, j’ai trouvé la force dans la prière et j’ai entrepris un bilan de compétences. C’est à ce moment-là que j’ai ressenti un appel à m’engager davantage auprès du diocèse. Quand le Seigneur vous appelle, il vous donne les moyens de le faire.
FL : Vous avez suivi une formation de naturopathie, pouvez-vous nous en dire plus sur cette nouvelle orientation ?
SD : Absolument. Pendant ces deux années, j’ai suivi une formation de naturopathie selon sainte Hildegarde, tout en combinant une formation en naturopathie classique. J’ai appris des approches alimentaires, l’utilisation des plantes en poudre ou en boisson, et bien d’autres méthodes pour prendre soin des gens. Prendre soin des autres a toujours été ma vocation.
FL : Quelles seront vos responsabilités dans votre nouveau poste auprès du diocèse de Laval ?
SD : Je vais être responsable des aumôneries hospitalières de la Mayenne. Mon objectif principal sera de renforcer les liens entre les aumôniers, les hôpitaux et le diocèse. Je souhaite replacer la prière au cœur de notre mission, car nous sommes au service de l’Église.
FL : Allez-vous recruter de nouvelles personnes pour rejoindre les équipes d’aumôniers ?
SD : Oui, nous avons des postes à pourvoir, car deux postes d’aumônier hospitalier sont actuellement vacants. L’un à Mayenne, à mi-temps, et l’autre à Laval, également à mi-temps. Les aumôniers ont un rôle crucial, en étant aux côtés de ceux qui souffrent, que ce soient les malades, les patients, leur famille, les équipes de bénévoles et les soignants. Ils visitent les malades, coordonnent les activités de l’équipe d’aumônerie et interviennent en cas d’urgence lors de situations de fin de vie annoncée.